Clairement OUI. Il y a à peine quelques semaines, le sort de notre établissement semblait scellé dans les différents tissages du plan stratégique BPCE et nous avons bien failli ne pas survivre à son dévoilement.
Point d’iceberg dans notre histoire, mais de nombreuses CE et BP qui continuent de voir d’un mauvais œil la présence de ce roseau au milieu des chênes, surtout quand on demande à ces géants se serrer un peu pour lui faire suffisamment de place afin qu’il continue à prospérer sur un espace dont ils feraient bien leur pré-carré. Et contrairement à la morale de la fable, ce ne sont pas les chênes que la tempête stratégique a failli déraciner.
Par ailleurs, les très maigres perspectives de décollage de la rentabilité pour les prochaines années n’amènent certainement pas notre actionnaire ni les membres de notre CA à nous défendre bec et ongles… ça pourrait rapidement passer pour une faute de gestion lourde à l’égard du groupe.
La situation est-elle différente à l’entrée de l’été ? OUI encore, mais pas forcément pour de bonnes raisons, et en tout cas pas celles qui vous seront exposées.
Dans les prochaines semaines, la Direction Générale se rependra en autosatisfaction prétendant avoir sauvé la Banque et même l’UES, au prix d’un plan stratégique canon qui a laissé tout le monde CE, BP, BPCE, pantois.
La réalité est, de notre point de vue, toute autre.
Le sort réservé à Palatine était « pire que celui du Crédit Foncier » aux dires d’une bonne connaisseuse du dossier. Y compris sur le plan social.
Comprenez bien : le Crédit Foncier ayant été rayé d’un trait de plume, avec des propositions de reclassement adressés aux salariés volontaires dans les différentes entités du Groupe, un traitement pire aurait consisté en une disparition pure et simple de Palatine, sans propositions de reclassement, avec uniquement des mesures collectives de départ.
Qu’est-ce qui a achoppé dans cette merveilleuse perspective ?
Il n’aura échappé à personne qu’il y a des élections présidentielles puis législatives en mai 2022. On se doute bien que Bercy n’aurait jamais donné son accord à un tel plan de suppressions d’emplois dans un groupe bancaire qui continue à gagner de l’argent malgré la crise, pas aussi près d’une élection d’une telle importance. D’autant que Palatine n’était certainement pas la seule entité visée, pour ne parler que du Groupe BPCE.
Que se serait-il passé en cas d’une annonce de fermeture de Palatine suivie d’un veto gouvernemental ? Le Groupe BPCE aurait été sommé de procéder au reclassement de tous les salariés dans les autres structures du Groupe… lesquelles sont elles aussi en plein plan de réduction des effectifs. Autant dire une situation ubuesque et détestable pour BPCE.
Que risque-t-il de se passer dans les prochains mois et les prochaines années ?
Etape 1, le maintien de l’UES PALATINE ne se fera pas à iso-effectif ni iso-périmètre.
15 agences vont fermer rapidement, principalement sur Paris et DRSM, avec peut-être une recréation sur Paris Ouest.
Les agences survivantes verront leurs effectifs dédiés à la clientèle privée réduits, le nombre de CGP, DCP, … étant appelé à diminuer, dans le temps où la fonction ACP doit disparaître.
L’effort sur les fonctions de siège sera à peu près équivalent à celui du réseau, avec de nombreuses suppressions de postes et de fonctions, des départs non remplacés, et chaque fois que possible un transfert de l’activité vers le Groupe, même si les possibilités semblent limitées. DSB, marketing et toutes les fonctions connexes de la filière clientèle privée sont concernées.
Combien de postes supprimés ? Difficile de chiffrer cette hécatombe à moins de 150 emplois, mais la réalité pourrait être légèrement au-dessus.
Et les solutions pour les collègues concernés ne sont pas séduisantes. Hors les dispositifs habituels d’incitation de séniors, d’accompagnement des projets personnels, de reclassement au compte-goutte, il faudra forcement et lourdement actionner les leviers collectifs dont celui de la « RCC » (rupture conventionnelle collective), toute autre possibilité semblant actuellement condamnée par le Groupe.
Etape 2, après les élections, le dossier PALATINE risque de revenir à la table des censeurs.
Une fois élus ou réélus, les tenants d’une politique sociale « humaine » reviendront vite à leurs préoccupations premières : laisser les marchés s’organiser en totale autonomie et faire payer aux salariés, aux précaires et aux retraités le prix de la dette. Fin donc des atermoiements sur les suppressions d’emplois, l’halali sera donné… peut-être en ayant fait passer juste avant des réformes tant attendues (du MEDEF et du CAC 40) : celle du chômage, celle des retraites et celle des protections sociales.
Il sera alors temps pour le Groupe BPCE, qui nous aime tant et dont nous faisons tellement partie, de remettre l’ouvrage sur le métier… en supprimant les nôtres.
Les prochains mois vont être décisifs pour l’avenir de notre établissement, pour notre avenir, pour nos emplois.
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